Notre cher Chanoine Sesboüé avait été très heureux que notre Ensemble paroissial publie, semaine après semaine, ses homélies dominicales. Après son décès, après quelques semaines de recueillement, par fidélité et reconnaissance, nous reprenons la diffusion de ces belles méditations.
Dix-septième dimanche du temps ordinaire Année A
La Richesse du Royaume
Tandis que la parabole du filet et du tri des bons et mauvais poissons reprend le thème du jugement (évoqué dimanche dernier par celle de l’ivraie), les deux petites paraboles jumelles du trésor et de la perle insistent sur le bien suprême que doit désirer l’homme : l’appartenance au Royaume fondé par Jésus.
Ce que les sages d’Israël disaient de la sagesse ou de la Loi divine (plus désirable que l’or, Ps 19,11) Jésus le dit de son Royaume : il l’emporte sur tout autre bien, il demande de tout lui sacrifier. La formule qui revient dans ces deux paraboles : il vend tout ce qu’il a et achète (ce champ, cette perle) en constitue le sommet ; le renoncement du chrétien est ordonné à cet absolu : l’entrée dans le Royaume. Il faut cependant observer les deux notes particulières à ces paraboles.
Celle du trésor insiste sur la joie de celui qui l’a trouvé. La joie de la communion à Dieu en Jésus est une note constitutive du Royaume : Le Royaume de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint, écrit saint Paul aux Romains (14,17).
La joie du disciple est celle d’une union au Seigneur qui nous pousse à aimer les autres, à leur partager la richesse spirituelle qui nous habite.
La parabole du levain met en œuvre le binôme chercher/trouver. La recherche s’exerce dans le désir qu’à l’homme de vivre dans la vérité, de donner un sens à sa vie. Le message de Jésus lui permet de combler ce désir, de trouver celui qui est la lumière du monde. Mais selon la formule de saint Augustin : Que je te cherche, Seigneur, pour te trouver ; t’ayant trouvé, que je te cherche encore, nous n’avons jamais fini de chercher Dieu, en approfondissant les richesses de son Royaume.
Ces deux notes particulières nous invitent à œuvrer sans cesse pour « ne rien préférer à l’amour du Christ », source de notre joie, souverain Bien qui comble nos vies.