Certains d’entre vous connaissent peut-être le lapin bleu, cet animal de bande dessinée drôle et sympathique (quoique pas toujours !) Son créateur, le dessinateur Coolus, le représente dans toutes les circonstances de la vie paroissiale : notre ami à grandes oreilles devient ainsi, tour à tour, catéchiste ou comptable, fleuriste ou diacre, chef scout ou pèlerin, prêtre qui célèbre la messe ou qui prononce l’homélie… Mais à quelle heure le lapin bleu arrive-t-il à la messe ?
Vos chers prêtres, qui ont des yeux de lynx, peuvent observer chaque dimanche qu’à l’heure de la messe (à savoir 11 heures, pour rappel), notre belle église de la Couture est à moitié vide ou parfois aux deux-tiers. Les hypothèses ne manquent pas : peut-être sommes-nous en période de vacances scolaires, ou peut-être y a-t-il en ce jour de nombreuses sorties scoutes, ou peut-être encore fait-il un peu trop froid … ? En vérité, l’église finit toujours par se remplir davantage au fil des minutes qui suivent et jusqu’à la proclamation de l’Évangile.
Certes, il existe des raisons variées pour expliquer ce phénomène : le plaisir d’une grasse matinée ou d’un petit-déjeuner qui prend son temps, la redoutable opération d’habillement de tous les enfants, l’espérance que les prêtres seront un peu distraits pour ne pas voir le retard…
Ces quelques mots voudraient simplement nous encourager à (re)découvrir l’importance de nous préparer à vivre la messe comme une rencontre avec le Seigneur. La liturgie elle-même, en commençant par la procession et le chant d’entrée puis la prière pénitentielle, nous aident à vivre cette préparation. Mais il est bon aussi de nous disposer intérieurement par quelques minutes de prière silencieuse. Comme dit notre pape François, « c’est le moment du silence pour nous préparer au dialogue. C’est le moment de se recueillir dans son cœur pour se préparer à la rencontre avec Jésus ». Qu’il serait beau et riche pour tous de nous préparer tous ensemble à vivre la messe. C’est pourquoi j’ose vous proposer, à l’approche du Carême, que nous fassions cet effort tous ensemble.
Père Benoît
(avec les bons conseils du Père Amaury et des membres de l’équipe d’animation pastorale !)