J’ai en mémoire son accueil souriant sur le parvis de l’église, ses homélies profondes,didactiques et priantes et le jour de la Toussaint quand il chantait l’Evangile de Saint Mathieu:
« Heureux les miséricordieux….Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu. Réjouissez- vous soyez dans l’allégresse car votre récompense est grande dans les cieux. »
Cher Père Sesboüé, vos anciens paroissiens ne pourront vous accompagner lors d’une messe rendant grâce à Dieu pour votre si long et si fructueux sacerdoce mais nos prières
pourront se joindre ce mercredi.
Colette
Comme proposé sur le site de nos paroisses, voici mon témoignage sur notre regretté père Sesboüé, ainsi qu’une photo en pièce jointe d’un souvenir commun à Paderborn,dont il avait aussi un exemplaire.
Bien cordialement,
Kévin REUNGÈRE GESLIN
Il fut pour moi et pour beaucoup d’autres un vrai père spirituel, un Bon Pasteur fidèle au Seigneur et à son Église contre vents et marées. Spécialiste de la liturgie et de la bible, il a su transmettre la foi catholique à une multitude de personnes en se montrant exigeant sur le respect de l’une et de l’autre. C’est avec lui que j’ai eu la chance d’apprendre à servir la messe en semaine et le dimanche à 9h30 à Notre-Dame de la Couture, alors que j’étais déjà lycéen. J’ai eu aussi la grâce de le connaître entouré de ses amis et frères dans le sacerdoce à l’occasion de la messe du Chapitre de la cathédrale le vendredi matin, où je jouais de l’orgue pour accompagner le prêtre qui faisait office de chantre : tour à tour les chanoines Daumas ou Sesboüé, puis Poudré ou Lusseau. Que de belles figures, ainsi que nos autres illustres chanoines encore parmi nous, qui ont fait la force spirituelle de l’Église de France !
Sa rencontre a été une étape décisive dans ma vie de jeune chrétien, voulant suivre Jésus mais bien conscient de mes limites. La bonté du père Sesboüé reflétait celle du Seigneur pour ses disciples, et m’a encouragé dans mon parcours de foi. Le sourire rayonnant qu’il adressait à l’hostie quand il l’élevait juste après l’avoir consacrée restera à jamais dans ma mémoire et dans mon coeur. Son attitude à la messe valait tous les catéchismes !
Une foi profonde, une charité pastorale exemplaire, toujours présent au confessionnal. Rappelons aussi tout ce qu’il a fait pour l’amitié avec nos frères allemands de Paderborn dès la fin des années 1940. Il était d’ailleurs chanoine d’honneur de la cathédrale de Paderborn. (Je vous livre une photo de lui et moi datant de la Liborifest de 2009.)
Il nous manque. Il nous manquera. Mais il veille déjà sur nous auprès de son Sauveur et son Ami, le Christ Notre Seigneur.