Cher Père, petite lumière accueillante au confessionnal qui était votre lieu , laquelle traduisait aussi la beauté de votre cœur..
Dans votre clémence vous me proposiez souvent le psaume 23-22.. » Le Seigneur est mon berger, rien ne me manque. Sur des près d’herbe fraîche, il me fait reposer. ». Vous êtes parti sur la rive de Notre Seigneur le dimanche où la liturgie incluait ce psaume cher à mon cœur .. Maintenant, que Jésus » de son onction vous parfume » pour l’éternité…
Marie Claude Gallienne Monnier
Le chanoine Sesbouë était un père. La Providence a fait en sorte qu’il soit le premier prêtre que j’ai rencontré, à la fête de l’Ascension de l’année 2010, alors que je passais pour la première fois les portes d’une église. Jamais pasteur ne m’aura tant toucher par sa douceur, son érudition, sa sagesse tranquille, qu’il communiquait par l’étonnante jeunesse de son regard, par une accolade, un mot chaleureux. Sous le porche, il scrutait sans faute le grand portail, à l’image d’une statue que l’on aurait mise là pour garder un trésor. Et quel trésor. Fidèle de la messe qu’il célébrait à 9h, chacun de ses gestes, de ses paroles, étaient pesées, empreints d’une délicatesse exceptionnelle, si bien que les Mystères qu’il nous transmettait prenaient toujours un sens profond. Le chanoine Sesbouë était une école de vie spirituelle, et je prie pour que sa vie sacerdotale inspire pour longtemps le cœur de nos prêtres ainsi que des fidèles qui n’auront pas eu le bonheur de le connaître. Confesseur, m’exhortant souvent à lire saint Paul, je peux me souvenir plus encore aujourd’hui : « Si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. »
J’adresse à sa famille, particulièrement à Jean-Baptiste ainsi qu’à ses parents, mes condoléances sincères, assuré que depuis sa nouvelle paroisse qui est au Ciel il nous obtiendra de nombreuses grâces comme il avait commencé sur la terre.
Merci, mon père, pour tout.
Antoine Goisedieu
